Le premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban a dénoncé lundi 16 mai le «suicide» de l’Occident et rappelé sa «ligne rouge» concernant les sanctions envers la Russie, lors de sa cérémonie d’investiture devant le Parlement.

Une «vague suicidaire» agite «le monde occidental» qui «expérimente le programme de grand remplacement», a déclaré le chef du gouvernement de 58 ans, en référence à la thèse selon laquelle les populations européennes seraient remplacées par des immigrés extra-européens.

«Dernier bastion» de «l’Occident chrétien conservateur»

Ce «programme veut remplacer les enfants chrétiens en voie de disparition par des migrants d’autres civilisations» et «je vois de la même manière la folie» des théories du genre, a-t-il ajouté. Large vainqueur des législatives début avril, il avait auparavant prêté serment pour un quatrième mandat consécutif après avoir été réélu par 133 voix sur les 199 que compte le Parlement.

Viktor Orban a présenté la Hongrie, «havre de bon sens» où avoir «la bénédiction de Dieu reste important», comme «le dernier bastion avec la Pologne de l’Occident chrétien conservateur», alors que «l’UE a baissé les bras». Deux partis de l’opposition ont quitté l’hémicycle, qualifiant le nouveau gouvernement «d’illégitime», après 12 années d’édification d’un État «illibéral» selon les termes de Viktor Orban, les organisations internationales fustigeant pour leur part une «dérive autoritaire».

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