Nous sommes le 24 juillet 2021, cela fait plusieurs nuits de suite que l’ex-militaire n’arrive pas à fermer l’œil entre les allées et venues de scooters et les cris. “Je n’en pouvais plus, je suis descendu avec mon couteau de l’armée. Je leur ai dit de déguerpir, que je voulais me reposer. En guise de réponse, j’ai reçu un crachat. Je suis retourné chez moi chercher le pistolet semi-automatique légué par mon grand-père. J’ai tiré plusieurs fois en l’air pour qu’ils décampent car je n’ai voulu blesser personne.”

À la barre, racontent nos confrères de La Dépêche, ses explications ne convainquent guère les magistrats qui ne trouvent rien de mieux à faire que de lui dire que « son action de justicier solitaire aurait pu très mal tourner et qu’en république française, il y a des forces de l’ordre pour démanteler un éventuel point de deal. » 

Son avocate Me Lisa Mili a indiqué aux juges que depuis sa  « sortie », les dealers n’avaient plus jamais osé réapparaître sur le boulodrome et a expliqué que le tir sportif était “le seul lien social qui lui restait”. Son client avait d’ailleurs songé à candidater pour représenter la France aux jeux paralympiques de Paris 2024 comme tireur sportif. Résultat : il a été condamné à un an de prison avec sursis, l’obligation de faire un stage de citoyenneté et a l’interdiction de détenir une arme. Il pourra reprendre le tir sportif d’ici trois ans que si la préfecture l’y autorise…

Tout ça pour avoir nettoyé un point de deal.

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