En laissant libres les groupuscules d’extrême-gauche, le régime permet de censurer les libre-propos au sein de l’université, comme le constate Le Figaro étudiant :

Une conférence sur Napoléon? Déprogrammée. Une pièce de théâtre grecque antique? Reportée. Un cours de «prévention de la radicalisation»? Ajourné. Ces derniers mois, dans les grandes écoles et universités françaises, de nombreux événements ont été annulés à la suite de menaces proférées par certains étudiants ou militants aux chefs d’établissements. Faut-il s’inquiéter de la disparition de la liberté d’expression dans les universités françaises? Au sein de la communauté universitaire, de multiples voix commencent à s’élever pour dénoncer une censure de plus en plus importante. […]

Ces annulations ou reports, qui ont tous créé la polémique, ne sont que quelques infimes exemples de la censure que peut connaître l’université française. Ils ne sont en fait que la partie émergée de l’iceberg. Régulièrement, ces établissements font face à la pression de certains groupes d’étudiants ou de militants extérieurs à l’établissement. […]

Qui sont les étudiants ou militants qui perturbent, menacent ou empêchent la tenue de ces événements? Olivier Vial, le président de l’UNI (Union national inter-universitaire), syndicat étudiant de droite, observe depuis plusieurs années ces jeunes fauteurs de troubles. «Il y a un double facteur, introduit-il. D’un côté, la montée d’un activisme et d’un militantisme d’extrême gauche, et de l’autre, l’éclosion de mouvements indigénistes, décolonialistes, antispécistes, ultraféministes. Convaincus d’appartenir au camp du bien, ils veulent interdire la parole à tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Et cela passe par la violence et par l’intimidation», décrit-il. […]

Dans son école, Pierre Mathiot, le directeur de Sciences Po Lille évoque des petits groupes proches des mouvements d’extrême gauche. «Des jeunes qui appartiennent à une gauche radicale, comme la France insoumise. Puis, il y a des associations qui luttent pour l’égalité de genre. Ils sont peu nombreux mais extrêmement actifs et ont des connexions dans l’espace public local. Quand ils manifestent, ils ne sont donc jamais seuls», détaille-t-il. […]

Print Friendly, PDF & Email