Lors de son audition par la mission d’information relative aux moyens d’action et aux méthodes d’intervention de la police et de la gendarmerie, le directeur général de la gendarmerie nationale a pointé du doigt une forte hausse des agressions sur les gendarmes.

« Le pouvoir de contrainte physique est exorbitant du droit commun, il est donc légitime de s’interroger à son sujet », commence Christian Rodriguez. « Cette force doit être mise au service de la protection des citoyens. La première mission de la gendarmerie est la prévention et la protection. Chaque mort ou blessé au cours d’une intervention est un échec. »

Le directeur général de la gendarmerie nationale égraine ensuite une série de chiffres pour illustrer le contexte « difficile », soutient-il, dans lesquels les gendarmes exercent leur activité.

« Depuis 2010, le nombre d’agressions physiques sur les gendarmes a augmenté de 76%. Les agressions avec armes ont été multipliées par deux, et le volume des gendarmes blessés a augmenté de 63%. En 2019, 2300 gendarmes ont été blessés du fait d’une agression, ce qui constitue une augmentation de 72% par rapport à 2012. Et depuis 2012, on compte 8 gendarmes tués par agression. »

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