Nos confrères du Dauphiné l’ont interrogé à ce sujet. Extraits :

Vous dites : « À Grenoble, nous veillerons à ce qu’aucun règlement intérieur d’aucun équipement public ne constitue une injonction ou une discrimination ». On comprend en filigrane que vous avez l’intention d’autoriser le port du maillot de bain couvrant ou burkini dans les piscines grenobloises. Est-ce le cas ?

Éric Piolle : « Nous aborderons la question lors du conseil du mois de mai. Nous nous sommes engagés à prendre position avant l’ouverture des piscines en juin. Mais nous considérons que ce qui est la marque du patriarcat, c’est l’injonction à se couvrir ou se découvrir. On a posé des interdits et pour nous, il faut regarder la pertinence de ces interdits qui ne font pas avancer et qui ne respectent pas la liberté de pratiquer ou non une religion. La laïcité est ici utilisée comme cheval de Troie, à mauvais escient, et vient imposer des discriminations entre les femmes et les hommes. »

Ne craignez-vous pas que la question du burkini dans les piscines agite à nouveau la sphère politique et relance les polémiques ?

Éric Piolle : « En fait, ces questions restent là parce qu’elles ne sont pas tranchées. Quand il y a confusion, cela perpétue le débat et donne un levier à l’islam politique qui cherche à avancer des pions, mais aussi laisse cours à de nombreux discours qui cachent mal leur racisme antimusulman. »

L’ancien maire Alain Carignon appelle les Grenoblois à exiger un référendum, rappelant qu’Éric Piolle « n’est pas mandaté pour soutenir l’islamisme politique ».

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