A la veille du 11ème samedi de mobilisation des Gilets jaunes, le tribunal administratif de Paris a refusé de suspendre l’usage du lanceur de balles de défense, en invoquant l’expérimentation ce week-end par les forces de l’ordre de caméras portées.

En pleine polémique sur les violences policières, la CGT et la Ligue des droits de l’homme (LDH) avaient essayé jeudi lors de l’audience de convaincre les juges administratifs d’interdire en urgence cette arme controversée, craignant de nouveaux blessés voire « des morts » parmi les manifestants. Le syndicat et l’association souhaitaient interdire le LBD-40 lors des manifestations des « gilets jaunes » et de la grève générale prévue le 5 février, à Paris et sur l’ensemble du territoire.

Dans sa décision, le tribunal s’est estimé incompétent pour donner des instructions au ministère de l’Intérieur et « prendre des mesures qui auraient valeur réglementaire » dans toute la France. « Cette requête relève de la compétence (…) du Conseil d’État« , a-t-il expliqué. […]

La Ligue des droits de l’Homme et la CGT comptent donc désormais porter l’affaire devant le Conseil d’État.

Print Friendly, PDF & Email