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C’est Philippe Sollers qui a levé… le lièvre ! Dans une lettre ouverte envoyée à Alain Juppé, maire de Bordeaux, l’écrivain s’étouffe, et on le comprend !

Cher Alain Juppé,
Je m’étonne beaucoup d’apprendre que vous avez validé au nom de la ville de Bordeaux l’incroyable changement de noms de certains vins du terroir, qui deviennent des appellations du folklore chinois (via Hong Kong) et c’est ainsi que débarque chez nous le lapin impérial, le lapin d’or, l’antilope tibétaine, et la grande antilope. Je ne suis pas excessivement curieux de connaître la vie de ces animaux, n’ayant jamais rencontré, dans mon enfance à Bordeaux, le moindre lapin impérial ni la moindre antilope tibétaine. N’y a-t-il aucun moyen de réattribuer ce vin à sa source légitime, fixée par les siècles ? En tout cas, je trouve toute cette affaire consternante. Bien amicalement à vous, cher Alain. 

Philippe Sollers

En fait, c’est dès 2017 que l’alerte a été donnée. A ce moment-là, on constatait déjà les dégâts : Tour Saint-Pierre à Saint-émilion qui devient château Lapin d’Or, Château Senilhac à Saint-Seurin-de-Cadourne renommé Château Antilope Tibétaine, le Pomerol château Clos Bel-Air, devenu Château Grande Antilope et château Larteau rebaptisé Château Lapin Impérial. Etc.

Que va donc faire « le meilleur d’entre eux » ? Probablement ce qu’il sait faire de mieux : rien.

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