Nos confrères du Point relatent un moment particulièrement saillant du procès autour de l’attaque de Charlie Hebdo.

Fabrice Nicolino (…) s’adresse aux journalistes (…) qui suivent aujourd’hui le procès, mais ne se sont pas intéressés à ce que Charlie vivait ces dernières années, à la façon dont la liberté de la presse était entravée dans le Paris de 2020. Il s’adresse « aux grands esprits qui défendent la liberté à Pétaouchnok ou en Biélorussie », mais ne regardent pas ce qu’ils ont sous les yeux. Ils s’adressent aux intellectuels qui baissent les bras. Aux « gens épouvantables qui nous attaquent et qui ruinent notre réputation, à ceux qui ne comprennent pas que la liberté, ça ne se discute pas, ça se défend. Je les vomis, tous. »

Et Edwy Plenel au premier chef, « Plenel, la conscience morale de cette société », qui s’était fâché en 2017 d’un dessin de Coco – elle avait imaginé « les fameuses moustaches de Plenel qui s’entortillaient, lui bouchaient les yeux, les oreilles et l’empêchaient de voir que Tariq Ramadan était un petit salaud. » « Plenel ose écrire que Charlie mène une guerre aux musulmans. Il faut savoir ce qu’on écrit, si vraiment Charlie mène une guerre alors tout est permis en retour ! Comment un homme comme lui a pu mener une infamie pareille ? » La France est « malade », dit-il, de cette génération d’intellectuels biberonnés au stalinisme, qui se sont menti à eux-mêmes sur la nature de cette idéologie-là, qui aujourd’hui « refusent leur responsabilité et nous regardent crever dans notre coin sans broncher ».

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