Tour de France : la France populaire… et paisible

Illustration : LLP

C’est un miracle annuel. Chaque mois de juillet, au fil des cols, des plaines et des villages, des milliers de Français se pressent au bord des routes. On y voit des enfants sur les épaules de leur père, des camping-cars garés depuis l’aube, des drapeaux tricolores, des glacières, des rires. Et surtout, pas un seul incident. Pas de bagarre, pas de dégradations, pas de forces de l’ordre débordées. Le Tour de France est l’un des rares grands rassemblements où la foule est joyeuse, pacifique, bon enfant.

Le Tour, vitrine d’une France encore enracinée

Dans les villages traversés, dans les villes d’arrivée, dans les foules massées aux lacets d’altitude, c’est la France périphérique qui acclame ses champions. Une France modeste, souvent rurale, souvent oubliée. Une France qui ne brûle pas les voitures mais admire le courage, l’effort, la persévérance. Une France qui se reconnaît dans ce peloton où l’on souffre ensemble, où l’on se sacrifie pour son coéquipier, où l’on respecte la hiérarchie du mérite.


Un sport d’effort, de douleur et de dépassement

Le cyclisme n’est pas un spectacle facile. Il n’y a pas de musique à plein volume, pas de chorégraphies, pas de vedettes qui exhibent leur bling-bling. C’est un sport rude, silencieux, ingrat parfois. Il faut aimer la douleur, la sueur, la solitude. Il faut accepter de ne pas briller, de rouler des heures pour que son leader ait une chance au sommet. Le cyclisme est l’école du sacrifice et de la discrétion. Rien à voir avec le culte de l’individualisme spectaculaire.

Un événement à contre-courant du récit dominant

Le Tour de France n’est pas “inclusif” au sens où l’entendent les communicants de la République diversitaire. Il n’a pas besoin de quotas, ni de promotion ciblée, ni de campagnes anti-discrimination. Il existe par lui-même, dans sa beauté simple, dans ses valeurs traditionnelles. Et cela dérange. Depuis plusieurs années, certains veulent déboulonner le Tour : “trop blanc”, “trop rural”, “trop franchouillard”. Mais la France qui le regarde n’a que faire de ces critiques. Elle voit dans le Tour l’un des derniers reflets d’elle-même.

Une paix sociale qui dit beaucoup

Dans un pays fracturé, le Tour crée un moment d’unité. Pas d’émeutes, pas de heurts. Une atmosphère bon enfant, presque familiale. Ce n’est pas un hasard. Il suffit de comparer avec d’autres rassemblements sportifs ou festifs, où l’ultra-violence est devenue la norme, souvent liée à des bandes, à des trafics, à une culture de l’affrontement.

Et si la vraie France était là ?

Le Tour de France n’est pas un simple événement sportif. C’est un révélateur. Il montre que la France peut encore être unie, paisible, fière d’elle-même – mais à condition de ne pas être soumise à la tyrannie du “vivre-ensemble” idéologique. À condition d’être enracinée, homogène, liée par un code culturel commun.

Les sociologues du dimanche et les journalistes de plateau peuvent bien l’ignorer : la France réelle, elle, est au bord des routes. Elle applaudit des champions modestes, elle attend des heures pour voir passer une caravane, elle chante la Marseillaise dans les virages. Et elle ne casse rien. Voilà peut-être ce que le pouvoir devrait regarder de plus près, au lieu de mépriser ceux qui tiennent encore ce pays debout.

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