Dans Le Figaro, Claire, consultante qui vit dans une petite rue calme du 8e arrondissement, raconte son calvaire.

«J’ai tapé le code de ma porte, j’ai marché cinq mètres dans mon hall et j’ai entendu des bruits de pas derrière moi. Je me suis retrouvée plaquée au sol. Je n’ai pas compris ce qu’il se passait». Son agresseur lui met une main sur la bouche. «Je hurlais mais il m’étranglait de plus en plus. Il m’a dit :  »Tais-toi sinon je vais te tuer »».

(…)

«Tu vas faire ce que je te dis, je vais te b*», lui assène l’individu. Terrorisée, Claire trouve néanmoins la force de se débattre. Pendant la lutte, la bouteille de vin qu’elle venait d’acheter se fracasse contre le sol. «On se roulait par terre dans des bouts de verre. Il continuait de m’étrangler, je sentais que je m’épuisais. Je me suis dit :  »soit je meurs, soit je fais ce qu’il dit »».

(…)

Son agresseur finit par lui imposer une fellation de manière violente. Mais le calvaire de Claire n’est pas terminé. L’inconnu veut aller chez elle. Elle lui fait croire que ses parents sont là. «J’essayais de trouver des stratégies pour pouvoir partir. Je réfléchissais à courir vers la rue mais il fallait appuyer sur le bouton et ouvrir la porte qui est lourde… J’avais très peur car j’entendais des bruits de métal dans sa poche. J’ai senti qu’il aurait pu me tuer».

(…)

Claire ne le sait pas encore mais son agresseur a violé une autre jeune femme, une étudiante de 19 ans, sous la menace d’un couteau quelques minutes plus tôt.

Au bout de trente minutes interminables, une voisine finit par entrer dans le hall. C’est la délivrance. Dénudée et en sang, Claire se réfugie derrière elle. L’agresseur, lui, prend la fuite avec ses sacs de courses. Ce SDF de 25 ans, de nationalité centrafricaine, sera interpellé quelques heures plus tard avenue des Champs-Élysées. Déjà visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF), il est mis en examen et écroué.

Nos confrères du Figaro décrivent ensuite le quotidien bouleversé de la jeune femme, depuis ce crime.

Puis la laisse conclure :

«Si cette OQTF (obligation de quitter le territoire français, NDLR) avait été exécutée , ça ne serait pas arrivé. Toutes les semaines, on entend des histoires avec des femmes agressées par des personnes soumises à des OQTF ou qui sont récidivistes. Ce n’est pas normal, ce n’est pas un sujet qu’on doit laisser passer. Il faut faire bouger les choses d’un point de vue politique», estime la jeune femme.

Print Friendly, PDF & Email