L’ancien premier ministre socialiste monte sur scène pour un échange avec le député européen François-Xavier Bellamy, vice-président des Républicains. Un journaliste de Valeurs actuelles pose l’ambiance et cette première question : « Craignez-vous que notre civilisation ne soit en train de s’effondrer ? » M. Bellamy a bien peur que la réponse soit « oui ». « Tout ce à quoi nous tenons est en train de disparaître sous nos yeux », lance-t-il sous les vivats – il y a en tribunes tout ce que Paris compte de jeunes réactionnaires.

Manuel Valls est à peine plus rassuré : « Bien sûr, il y a un risque civilisationnel (…) Avant tout programme politique, avant toute candidature qui l’incarne, il faut penser à défendre cette civilisation, cette culture et cette identité. » Si on l’ignorait encore, le socialiste converti au macronisme « croit de plus en plus au dépassement des différences politiques telles qu’elles existaient avant ». Il décrochera quelques applaudissements pour avoir vilipendé « le wokisme » et fustigé « la gauche [qui] a sa responsabilité pour ce qui s’est passé à l’école ».

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