Pendant des mois, le Remdesivir des laboratoires Gilead nous a été annoncé, promis, loué. C’était le médicament-miracle (et très cher) qui allait sauver l’humanité du fléau. Certes, il n’avait pas vraiment été testé ; certes, il a été compris bien vite que ses effets secondaires sur les reins et le foie sont sévères ; mais qu’importe : il allait, toute même, nous débarrasser de cette saleté de maladie.

Il fallait, donc, acheter cette merveille pharmaceutique, s’inscrire sur une liste d’attente, réserver toutes les doses disponibles.

L’Union européenne, bien entendu, a gagné le gros lot : Remdesivir pour plus d’un milliard d’euros ! Plus modestes, divers gouvernements se sont vus attribuer des stocks moindres.

Ce qui est curieux, c’est que, pendant cette explosion d’euphorie, diverses études montraient non seulement l’inefficacité de ce médicament, mais aussi ses risques rénaux et hépatiques. Aucune importance ! Les hommes politiques et les hommes d’affaires avaient décidé que Gilead devait absolument gagner des milliards – et Gilead les a gagnés.

Maintenant, l’OMS vient de dire que le Remdesivir n’était pas recommandable. On ne l’utilisera donc pas. Et tant pis pour l’argent jeté par la fenêtre – notre argent !

Print Friendly, PDF & Email