La cour d’appel a rejeté lundi le recours de l’ancien président de la république Nicolas Sarkozy contre la décision des juges de le renvoyer devant le tribunal correctionnel dans l’affaire de « corruption » et de « trafic d’influence » à la Cour de cassation, révélée par des écoutes téléphoniques.

Le 26 mars 2018, les juges d’instruction avaient suivi l’avis du PNF et ordonné un procès pour « corruption » et « trafic d’influence » contre M. Sarkozy, son avocat et ami Thierry Herzog et Gilbert Azibert, ex-magistrat à la Cour de cassation, au terme d’une instruction marquée par des péripéties procédurales.

Les magistrats ont déclaré « irrecevable » l’appel de l’ancien chef de l’Etat.

Ils ont également refusé de transmettre au Conseil constitutionnel une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) soulevée par sa défense. Nicolas Sarkozy a encore la possibilité d’attaquer ces décisions devant la Cour de cassation.

Dans ce dossier, l’ex-chef de l’Etat est soupçonné d’avoir, début 2014, tenté d’obtenir auprès de Gilbert Azibert des informations secrètes, en marge de l’affaire Bettencourt.

L’affaire avait été révélée dans des écoutes de conversations entre Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog interceptées à l’occasion de l’enquête sur le présumé financement libyen de la campagne de 2007 où l’ex-président est notamment mis en examen pour « corruption passive ».

Longtemps contestées par la défense, ces écoutes avaient été validées en mars 2016 par la Cour de cassation, après une âpre bataille judiciaire. 

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