Plus de 200000 électeurs ont découvert lors du premier tour qu’ils ne pourraient pas voter. Une conséquence de l’automatisation de la mise à jour des listes électorales mais aussi de bugs des logiciels permettant leur fonctionnement.

C’est une zone trouble de l’élection, qui n’aura jamais été aussi visible qu’en ce premier tour de la présidentielle 2022. Selon l’Insee, depuis les élections régionales de 2021, 226.962 électeurs ont été radiés des listes électorales au motif d’une « perte d’attache communale ». Cette dénomination « fourre-tout » résume le processus quasi automatisé au terme duquel ces radiés qui n’auraient, pour beaucoup, pas dû l’être ont découvert, le plus souvent au dernier moment dans leur bureau de vote, qu’ils étaient interdits d’isoloir.

Nos confrères du Parisien ont interrogé Nicolas, habitant d’Alfortville (Val-de-Marne) depuis plus de quinze ans :

« Quand on vous informe que vous avez été radié, et que vous ne pouvez pas voter, c’est un sentiment très violent, Vous avez vraiment l’impression d’être une victime d’arbitraire. »

Avec une trentaine d’autres exclus du vote de sa commune, il s’est retrouvé dimanche 10 avril au soir au tribunal de Charenton. Trop tard pour espérer choisir son candidat. Nicolas a dû retourner mercredi au tribunal. Il attend maintenant qu’une décision soit rendue cette semaine pour espérer voter cette fois au second tour.

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