Près de 20% des stations-service fonctionnent difficilement en France, selon le ministère de la Transition énergétique. C’est la conséquence de grèves menées dans plusieurs raffineries du groupe TotalÉnergies. Résultat : les files d’attente s’allongent et la tension monte chez les automobilistes.

Le mouvement de grève qui touche plusieurs raffineries et dépôts de carburants français a été reconduit, samedi 8 octobre, chez TotalEnergies et ExxonMobil, a annoncé la CGT. Trois des six raffineries françaises sont toujours à l’arrêt samedi, selon le syndicat. Il s’agit de la plus grande raffinerie de TotalEnergies, en Normandie, ainsi que les deux raffineries françaises de l’américain Esso-ExxonMobil.

“On est à environ 70% de grévistes”, assure Christophe Aubert, élu CGT chez ExxonMobil. Par ailleurs, à la raffinerie TotalEnergies de Feyzin (Rhône), “il y avait 100% de grévistes au service expédition à la relève de 6 heures”, a déclaré à l’AFP Pedro Afonso, élu CGT. “D’habitude, il y a 250 à 300 camions par jour et entre 30 et 50 wagons. Là il n’y a rien qui va sortir”, a-t-il ajouté, même si la raffinerie continue de produire.

Des stations-service à sec

Du côté du groupe d’énergie français, outre sa raffinerie de Normandie, les grévistes étaient massivement mobilisés ces derniers jours au dépôt de carburants de Flandres, près de Dunkerque (Nord), à la “bio-raffinerie” de La Mède (Bouches-du-Rhône) et au dépôt de carburants de Grandpuits (Seine-et-Marne), selon la CGT.

Les blocages des grévistes entraînent une baisse des livraisons de carburant, les stations-service sont donc plus souvent à sec. TotalEnergies, qui gère près du tiers des stations françaises, met aussi les perturbations sur le compte du succès de la remise à la pompe de 20 centimes qu’il accorde depuis le 1er septembre, en plus de la ristourne de l’Etat de 30 centimes.

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