Terrible décompte d’Alexandre Del Valle dans Valeurs Actuelles :

Depuis les années 2000, 150 attentats islamistes ont été commis en Europe, avec un total de 800 morts. La France est le pays le plus souvent attaqué, avec 320 morts causés par 80 attentats. Depuis 2014, 5.500 citoyens européens sont partis faire le djihad en Syrie-Irak. Deux mille d’entre eux sont rentrés. Le nombre d’islamistes capables de passer à l’acte est évalué dans l’Union européenne à 50.000, sans compter des foyers suisses et bosno-albanais. Dans l’Hexagone, 480 détenus radicalisés ont été libérés depuis 2012, la majorité ayant été fanatisée en prison.

En France, à la menace “projetée” s’est ajoutée une menace “endogène”, alimentée par une fanatisation communautaire religieuse qui légitime le djihad contre les « islamophobes » et les « blasphémateurs » (comme Samuel Paty) au nom de la charia. Aux 300 militants djihadistes incarcérés en France, il faut ajouter les 280 personnes libérées entre 2020 et 2023. Mais aussi ceux en voie de primo-radicalisation, ainsi que les djihadistes disparus dans la nature en Syrie et en Irak et revenus dans l’espace Schengen via des flux clandestins. Sans oublier les familles de djihadistes officiellement rapatriées en France. La menace portée de ces prédateurs endogènes difficiles à surveiller (il faudrait 15 à 18 fonctionnaires de police pour empêcher de nuire chaque radicalisé) préoccupe les autres forces chargées de la prévention et de la lutte antiterroriste, même si elles déjouent chaque mois des projets d’attentat. 

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