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Après ses révélations récentes dans le cadre de l’affaire Benalla, nos collègues de Mediapart ont reçu ce lundi matin à 11h10 la visite de deux magistrats du parquet, accompagnés d’enquêteurs. Ils venaient dans l’espoir de saisir des enregistrements d’une conversation entre M. Benalla et Vincent Crase, diffusés la semaine dernière.

Les responsables du site ont refusé cette perquisition. 

Interrogé par le quotidien vespéral Le Monde, Fabrice Arfi explique que c’est la première fois dans son histoire que le site d’information est visé par une perquisition :

« Cette perquisition est une mise en danger majeure de nos sources. Comme le droit nous y autorise, parce que c’est une enquête préliminaire, nous avons refusé. Et dénoncé cette situation extravagante. Le procureur n’a pas exclu de revenir avec un mandat du juge des libertés et des détentions, qui rendrait la perquisition coercitive. »

« La police et le parquet ne voient pas de problème à ne pas réussir à mener une perquisition chez M. Benalla mais se rendent dans un journal quelques jours après des révélations, pour faire une perquisition en défense d’un mis en examen… Cela ressemble à un scandale. Jamais, à “Mediapart”, nous n’avons eu de perquisition, même pas dans l’affaire Bettencourt. »

Devant le refus de Mediapart, les deux procureurs et trois policiers qui s’étaient présentés ont donc dû repartir. Le parquet peut à présent demander un mandat du juge des libertés et de la détention pour rendre la perquisition obligatoire et coercitive. « Le procureur adjoint a mentionné cette possibilité lors de nos discussions »précise Mediapart dans un article.

L’équipe de La Lettre Patriote apporte son entier soutien à l’équipe de Mediapart.

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