Mathilde Panot promet de désarmer les polices municipales

Capture TF1

Mathilde Panot se lance-t-elle dans un concours d’imbécilités avec Sandrine Rousseau ? Ce dimanche 6 juillet, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale a relancé un vieux débat avec des accents idéologiques d’un autre temps. Invitée sur BFMTV, elle a affirmé que là où les maires LFI seraient élus en 2026, ils désarmeraient la police municipale. Non seulement cela, mais elle a aussi plaidé pour la fin de la vidéosurveillance dans l’espace public, accusée selon elle de contribuer à une politique de surenchère sécuritaire. Derrière ces déclarations, ce n’est pas une simple position politique qui se dessine, mais une vision du monde en rupture complète avec les attentes majoritaires du pays.

La logique du désarmement : quand l’idéologie prime sur la réalité

Depuis des années, La France insoumise alimente une critique radicale des forces de l’ordre, de leur organisation, de leur fonctionnement et même de leur légitimité. La phrase fétiche de Jean-Luc Mélenchon, selon laquelle il faudrait « rénover la police de la cave au grenier »@, a souvent servi de résumé à cette position. Mais les propos de Mathilde Panot vont plus loin : ils indiquent une volonté politique de désarmer ceux qui, chaque jour, assurent une présence rassurante dans les rues, dans les quartiers, dans les centres-villes et jusque dans les zones sensibles.


Cette vision suppose que le simple fait de porter une arme serait en soi une menace, une agression, un facteur de désordre. Or, l’arme n’est pas un outil de guerre, mais un instrument de légitime défense. Désarmer la police municipale revient à l’affaiblir délibérément, à faire d’elle une entité symbolique, impuissante, réduite à constater des faits sans pouvoir y répondre. C’est, pour beaucoup, une forme de renoncement.

Une France confrontée à la montée des violences

Ce discours ne tombe pas dans le vide. Il survient dans un contexte où l’insécurité progresse, où les atteintes aux personnes se multiplient, où les Français, dans tous les territoires, réclament davantage de présence policière et plus de moyens pour protéger leurs familles, leurs commerces, leurs enfants. Le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, socialiste, l’a d’ailleurs rappelé avec clarté : l’armement de la police municipale est une nécessité, une évidence pour celles et ceux qui, au quotidien, prennent la mesure de la violence dans les rues.

Même certains élus écologistes, qui avaient fait campagne sur la non-violence et la désescalade, ont fini par admettre la réalité. À Bordeaux, Pierre Hurmic a renoncé à son refus initial. À Strasbourg, les débats sont vifs. À Grenoble, Éric Piolle reste l’un des derniers à défendre cette ligne durement idéologique, mais isolée.

LFI face à la réalité municipale : un programme intenable

Mathilde Panot et les cadres de La France insoumise s’apprêtent à présenter, pour les municipales de 2026, des candidats qui feront campagne sur ces bases. Ils promettront moins de caméras, moins d’armes, moins d’interventions, au nom d’une utopie qui tourne le dos à la souffrance réelle des habitants. En lieu et place, ils proposeront des discours sur la prévention, sur les médiateurs sociaux, sur l’éducation populaire.

Ces mesures ont leur utilité. Mais elles ne remplacent pas l’autorité. Elles ne répondent pas à l’agression, à la violence gratuite, à la récidive. La sécurité ne se construit pas sur des vœux pieux, mais sur des actes concrets, une présence visible, des agents respectés et dotés des moyens d’agir.

Cette gauche-là ne comprend plus la réalité du pays. Elle est figée dans une vision théorique du monde, où l’autorité est toujours suspecte, où l’État est toujours coupable, où la police est toujours à réformer. Mais cette perspective ne survit jamais à l’épreuve du terrain. Là où les maires doivent gérer des violences de plus en plus nombreuses, les doctrines de Panot et des siens deviennent intenables.

Vers une impasse électorale ?

Si les candidats LFI de 2026 reprennent cette ligne dans leurs programmes, ils se heurteront à un mur. Celui de l’opinion publique, qui, sur la sécurité, a radicalement changé depuis plusieurs années. Celui aussi des alliances à gauche, de plus en plus tendues autour de cette question. Car le désarmement de la police municipale ne fédère pas. Il divise. Il inquiète. Et il traduit, plus qu’un positionnement, une déconnexion.

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