S’agissant des gestes barrières et des règles de distanciation physique (marquage au sol, distance d’un mètre dans les rames…), les patrons des sociétés de transport public, soutenus par le président de l’Union des transports publics (UTP), expliquent qu’il leur est «impossible de répondre d’une obligation de résultat qui pourrait [leur] être imposée». Les transporteurs adressent une fin de non-recevoir aux injonctions d’Édouard Philippe, lequel leur a laissé trois semaines pour «s’organiser» afin de concilier respect des règles sanitaires et trafic soutenu, y compris dans le métro parisien.

Rien ne sera donc prêt le 11 mai, sauf à « limiter drastiquement les flux en amont », c’est-à-dire l’arrivée des voyageurs. Et là encore, les gestionnaires des transports en commun préviennent qu’il ne faudra pas compter sur eux pour gérer les barrages filtrants. « La mobilisation des forces de l’ordre, nationales et municipales, sera une condition indispensable à la régulation de ces flux, les transporteurs ne pouvant l’assurer au regard de leurs seuls moyens. »

Le 11 mai, imposé par Emmanuel Macron pour des raisons qui demeurent floues, devient de plus en plus une promesse de grand n’importe quoi.

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