Tout commence en 2020, lorsque l’ENS décide d’exiger le départ de l’aumônerie catholique, en se prévalant du caractère cultuel de l’association qui la gère, la catégorisant comme « organisation politique ou religieuse » pour justifier son exclusion.

Selon nos confrères de V.A., les 80 membres de l’aumônerie poursuivent aujourd’hui leurs activités au sein de l’église Notre-Dame-des-Anges dans le 6ème arrondissement et s’étonnent de la présence d’une association aux statuts pourtant sans équivoque. 

Dans un mail adressé à la vice-présidente déléguée à l’Enseignement Supérieur, à la Recherche et à l’Innovation, ainsi qu’au cabinet du président de région Laurent Wauquiez, l’élue régionale Isabelle Surply s’étonne que l’association ait pu être agréée par la direction de l’école, en contradiction avec le principe de laïcité en vigueur dans son enceinte. L’article 43 du règlement intérieur de l’établissement rappelle ainsi l’interdiction de manifester des croyances religieuses. En effet, et contrairement aux autres établissements de l’enseignement secondaire, cette disposition s’applique également aux élèves « qui ont, en vertu des dispositions du statut particulier, la qualité de fonctionnaire stagiaire », précise par ailleurs le texte. Un statut qui contraint les étudiants à un certain nombre de devoirs, au même titre que les fonctionnaires titulaires, parmi lesquels un respect strict de la laïcité.

Dès lors, la présence de l’association interroge alors que cette dernière se présente officiellement comme une association cultuelle se donnant notamment pour objectif de « découvrir la culture et les pratiques musulmanes » et de « permettre aux musulmans de l’école de vivre pleinement leur spiritualité ».

Une nouvelle manifestation de l’entrisme islamique qui sévit dans de nombreux établissements scolaires en France depuis la rentrée, cette fois-ci avec l’aide de l’encadrement de l’établissement.

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