La récente autorisation qu’a donnée la Commission européenne pour la mise sur le marché de la poudre de grillons domestiques en tant que « nouvel aliment », et son utilisation dans une large série de produits de l’industrie alimentaire a entraîné une certaine émotion, assez mesurée toutefois. Cette faible réaction serait-elle due à l’incrédulité ? À une forme de lassitude ? À une terrible forme d’abandon ?

Cette dernière décision est pourtant la troisième de ce genre. La Commission a déjà approuvé l’utilisation des criquets et des vers de farine dans diverses préparations ou même tels quels (comme les commercialise, par exemple, la société Jimini’s).

La vente en Europe de la poudre de grillons domestiques, dit le Règlement d’exécution de la Commission est réservée pour une durée de cinq ans, en exclusivité, à la société Cricket One qui détient et a refusé de le dévoiler le secret de fabrication. Comme pour les vaccins dits anti-Covid. C’est une société vietnamienne – une start-up, telle qu’on les aime à l’Élysée ces dernières années – qui a ramassé beaucoup d’argent, mais ne dit pas quelle en est la source. Les obsédés de la viande artificielle, comme le célèbre Bill Gates, ne sont peut-être pas étrangers à cette générosité.

La question qui se pose, cependant, est de savoir quels ont été les arguments par lesquels cette société a persuadé la Commission européenne d’autoriser la vente de son produit. Ou, plutôt, pourquoi la Commission a-t-elle accepté la proposition de la société Cricket One ? Envisage-t-elle, a plus ou moins longue échéance, d’interdire la commercialisation de la viande animale ? Prévoit-elle une grande famine en Europe, qu’elle songe combattre avec des grillons dessechés ? Veut-elle nous dresser ? Nous faire plier aux fantasmes les plus délirants d’un groupe de bien-pensants déments ?

L’histoire des anciens temps présente comme une abomination le fait que, durant les périodes de disette, les pauvres mangeaient des rats ou des racines – qui, d’ailleurs, n’étaient que les légumes qui poussent sous la terre. Voilà que les temps modernes, dévastés par l’écolo-progressisme, laisseront derrière eux le souvenir d’une société imbécillisée et asservie au point de se repaître d’insectes.

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