En 2015, lors de la crise migratoire, la Suède a été le pays le plus « solidaire » d’Europe en accueillant 160.000 « réfugiés » (pour 10 millions d’habitants). Sept ans plus tard, l’atmosphère a changé et cela se reflète même dans les résultats électoraux.

Aux élections législatives de septembre, le parti nationaliste et anti-immigration « les Démocrates de Suède » (SD) a obtenu 73 sièges et 20% des suffrages, devenant ainsi le deuxième parti du pays, obtenant ainsi une influence inédite. Son leader, Jimmie Akesson, a notamment imprimé sa marque sur l’accord de gouvernement, qui accorde un tiers de ses 60 pages aux seules questions migratoires.

Le SD a déjà réussi à imposer une réduction drastique des arrivées de réfugiés, fixant un quota annuel de 900 personnes, contre 6400 en 2022. De plus, le revenu minimal exigé pour obtenir un permis de travail en Suède devrait être augmenté, passant de 13.000 couronnes suédoises (environ 1.175 euros) par mois à 33.000 couronnes (environ 2.985 euros).

En outre, la traque des clandestins devrait s’intensifier : selon la police aux frontières, il y en aurait 18.000, mais le ministère de l’Immigration affirme qu’il y en a beaucoup plus et prévoit de mener un recensement de la population afin de mieux les déloger. Des contrôles d’identité seront également organisés dans les quartiers considérés comme sensibles et il est même possible que les policiers soient autorisés à photographier, prendre les empreintes ou même l’ADN de toute personne se trouvant sans papiers.

Le gouvernement n’exclut pas l’obligation pour les fonctionnaires de dénoncer toute personne en situation irrégulière, ce qui pose problème pour de nombreux employés, tels que soignants ou enseignants, qui s’y refusent.

Selon Ulf Kristersson, les principaux problèmes économiques et sociaux sont dus aux hauts niveaux d’immigration.

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