Dans un rapport confidentiel de 76 pages, révélé par le Canard enchaîné et dont l’AFP a pris connaissance, la Cour insiste sur la nécessité “d‘anticiper une mobilisation générale et massive des moyens matériels et humains pour assurer la sécurité des Jeux“.

Jugeant “impératif” d’accélérer le pas pour relever le défi sécuritaire “considérable” que représente cet événement, la Cour des comptes liste tous les manques à prendre en compte : capacité hospitalière, sécurité publique, sanitaire, risques terroristes, risques cyber, problème d’acceptabilité des jeux par la population…

A deux années de l’échéance, le président de la République Emmanuel Macron réunira lundi 25 juillet à l’Elysée la Première ministre Elisabeth Borne et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin notamment pour faire le point.

La Cour évoque évidemment la cérémonie d’ouverture, inédite. Ardemment souhaitée par Emmanuel Macron et la maire de Paris Anne Hidalgo, elle est conçue comme une grande parade fluviale sur la Seine et accessible au public. Il était prévu dans le projet initial une armada de 200 bateaux et 600 000 spectateurs. Sans surprise, le rapport suggère de réduire la flotte, de procéder à des simulations en amont de la cérémonie et d’aménager le calendrier des épreuves le jour et le lendemain de la cérémonie d’ouverture pour “alléger la pression sur les forces de sécurité“.

Nous sommes extrêmement humbles face aux défis sécuritaires que soulève l’organisation de ces JO et nous travaillons en étroite collaboration avec tous les services concernés“, a assuré à l’AFP le comité organisateur des Jeux Olympiques.

Enième sujet d’inquiétude, la sécurité du relais de la flamme olympique, prévu de la mi-avril au 26 juillet 2024, soit un périple de 80 jours pour un parcours d’environ 12 000 km. La Cour relève que l’itinéraire pourrait être réduit et préconise d’en confier la responsabilité à la gendarmerie, compte tenu de son expérience sur la sécurisation du Tour de France.

Autre point marquant soulevé par la Cour des comptes, le pré-rapport plaide pour un “plan d’action global” en matière de cybersécurité, en raison des “risques en développement massif“. Pour empêcher des attaques de drones, il est suggéré la mise en place d’une “bulle 3D à basse altitude permettant de sécuriser l’espace aérien autour des sites et des lieux de célébrations“. “Il y a un certain nombre de recommandations dans ce rapport sur lesquelles nous travaillons déjà“, a souligné le comité Paris 2024 qui assurait déjà au mois de juin 2022, faire des enjeux de sécurité une priorité.

Une version définitive de ce rapport est attendue pour la fin de l’année.

Print Friendly, PDF & Email