Résumons en une phrase la première partie de l’affaire Koh-Lantess, déjà assez scandaleuse en elle-même : Une compétition de Karting a été organisée et filmée au sein de la prison de Fresnes et la vidéo en a été diffusée sur les réseaux sociaux.

Devant le scandale, le ministre de la Justice a cru bon d’utiliser un réflexe provenant probablement de sa carrière d’avocat : mentir effrontément.

Alors qu’en fait, on a rapidement appris que l’opération avait été validée par l’administration pénitentiaire et la publication de la vidéo, initialement prévue plus tôt en août, a par ailleurs été retardée car le contenu a fait l’objet d’une vérification minutieuse de la part de la Direction de la communication du ministère de la Justice, afin de s’assurer qu’aucune information sensible ne soit diffusée sur YouTube par les organisateurs. Difficile, donc, pour le ministère, de nier plus tard avoir été informé de l’événement… «Ce qui a été présenté au cabinet ne faisait pas mention du karting : ça parlait d’épreuves sportives, de corde à sauter…», précise-t-on du côté de la place Vendôme.

Une autre vidéo :

Mais il y a plus grave, éminemment plus grave !

Enquête faite, l’un des participants, un homme de 31 ans, a été condamné à dix ans de réclusion criminelle pour viol par la cour d’assises du Val-de-Marne en février 2021.

Et un autre détenu ayant participé à l’émission a été condamné pour une peine lourde, pour un meurtre.

Le scandale est donc énorme et ne fait que commencer.

Le seul intérêt de ces vidéos est qu’il fait découvrir aux Français sans équivoque la population des prisons…

Print Friendly, PDF & Email