À ses yeux, ce sont le cannabis (« de la merde »), la cocaïne et son dérivé, le crack, qui cassent la tranquillité des petites villes de province. À ce combat, il a ajouté cet été celui contre la délinquance des étrangers. Il se positionne pour le retour de la double peine, supprimée par Sarkozy.
Au sein de la majorité, certains appréhendent déjà le débat sur l’immigration, qui doit être mené avant la présentation d’un projet de loi dédié.
« Je suis pour la description du réel. Je ne suis pas pour le fantasme. Je ne suis pas rousseauiste, à parler du monde tel qu’il devait être » , prévient le ministre. Il s’adresse autant à la majorité, qui, dit-il, pourrait être trop naïve, qu’à son ancienne famille politique et aux lepénistes, qui attendent des actes régaliens forts.
La droite a été véhémente lorsque après la chaotique finale de la Ligue des champions, au Stade de France, Gérald Darmanin a incriminé les supporteurs anglais plutôt que les délinquants de Seine-Saint-Denis. Il reconnaît aujourd’hui des erreurs, tout en réfutant l’idée que des territoires auraient été perdus par la République.