Quelque 36.000 soldats déployés, 74 jours de violences, 60.000 réfugiés, 130 morts, plus de 250 églises détruites… L’État de Manipur, frontalier de la Birmanie, est en proie à des désordres auxquels personne ne trouve de solutions. Des observateurs commencent à parler de guerre civile entre les Kukis, majoritairement chrétiens, et les Meiteis, hindous pour la plupart (…)

« Des groupes armés meiteis attaquent des villages kukis pour les brûler. Du coup, la population se défend », explique Golan Naulak, un habitant de Lamka, au sud-ouest de Manipur. Membre de l’ethnie kuki-zomie, il ajoute: « Le calme règne dans le reste de Manipur. Mais on sent un climat de guerre. Internet est coupé. » Si les écoles ont rouvert début juillet, Manipur reste interdit aux journalistes étrangers.

Le Parlement européen a appelé jeudi dernier le gouvernement indien à établir « un dialogue inclusif avec les communautés affectées ». Ne riez pas.

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