Il est des concordances qui sont dommageables… voire catastrophiques. Ainsi, ce lundi soir, alors que le président de la république faisait son mea culpa à la télévision, au Sénat, on votait un allègement de l’exit tax. Ben oui, pourquoi embêter ces pauvres exilés fiscaux ? Laissons-les partir et puis voila, quoi.

La perte de confiance – abyssale, probablement irréparable – du Peuple envers les politiques a une source simple : les politiques eux-mêmes. Des dizaines d’années de duplicité, de mensonges, de dissimulation, de perte d’âme, se paient aujourd’hui cash : si un homme politique vous jure la main sur le coeur que le soleil brille, vous courez chercher votre parapluie !

Le premier coup de couteau gravissime dans le pacte de confiance entre les gouvernants et le peuple fut donné par le président Sarkozy lorsqu’il posa la signature de la France au bas d’un texte que le peuple avait refusé par référendum. Et puisque le peuple ne broncha point, toute la classe politique se sentit les mains libres pour continuer à pratiquer son sport préféré : la trahison. 

Qu’ils se trahissent entre eux est une chose. Une façon de carrière. Mais qu’ils nous trahissent, nous, peuple de France, c’est une autre paire de manches. 

Quelle est la porte de sortie ? Y en a-t-il seulement une ? Ceux qui croient que leur chef de file, de droite ou de gauche, serait le dirigeant idéal simplement parce qu’il n’a pas encore dirigé le pays, se fourrent le doigt dans l’oeil. Le problème qui transpire de ce que disent les Gilets Jaunes tient en un mot : la représentativité, ou plutôt son absence.

Tant que ceux qui représentent le peuple pour voter les lois voteront contre les désirs du peuple, la crise ne fera que s’agrandir. C’est ce qui manquait à l’allocution présidentielle hier soir : l’annonce de la refonte des institutions. Une VIème république. Au moins.

Print Friendly, PDF & Email