«Nous traversons une période très particulière, grave, difficile, qui suppose la mobilisation de tous», a déclaré le chef de l’Etat dans un discours aux Terres de Jim, le rendez-vous annuel des jeunes agriculteurs, qui se tient ce week-end à Outarville (Loiret), dans la Beauce.
«Cette souveraineté agricole et alimentaire» est «absolument indispensable (…) c’est la mère des batailles» et «on a besoin de tous nos compatriotes pour qu’ils comprennent que acheter français, consommer français, aimer notre agriculture, c’est la clé pour garder cette souveraineté et ne pas se réveiller demain avec la gueule de bois», a-t-il ajouté en concluant son discours.
Après avoir rappelé les différentes mesures d’urgence prises par le gouvernement pour soutenir les filières agricoles ces derniers mois, il a insisté sur la nécessité de «sortir de la dépendance» aux engrais et intrants de Russie et de Biélorussie, et de faire face à la hausse des prix de l’énergie, «qui est une arme de guerre» pour Moscou.
Accompagné du ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, le chef de l’Etat a axé cette année sa visite à Terres de Jim sur le dossier sensible du renouvellement des générations en agriculture, alors que quelque 100.000 fermes devraient changer d’exploitants d’ici 2030. Il a proposé que des consultations se tiennent dans les six prochains mois en vue de la mise en oeuvre d’«un pacte de renouvellement et d’avenir pour l’agriculture», qui passera notamment par une «loi d’orientation et d’avenir agricole en 2023», qui doit elle-même fixer un cap pour 2030.