Cécile Kohler et Jacques Paris : otages français à Téhéran, sacrifiés sur l’autel de notre lâcheté diplomatique ?

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Trois ans d’enfermement dans les geôles iraniennes. Trois ans d’humiliations, d’interrogatoires, d’isolement, de supplices silencieux. Trois ans de silence gêné à Paris. Cécile Kohler et Jacques Paris, nos compatriotes, sont toujours prisonniers du régime des mollahs. Et aujourd’hui, la farce judiciaire se transforme en tragédie diplomatique : Téhéran les accuse désormais de travailler pour… le Mossad.

Un délire judiciaire, mais une réalité politique

Espionnage au profit d’Israël, complot contre la République islamique, « corruption sur terre » – l’une des charges les plus graves en droit iranien. Rien ne leur est épargné. Bien sûr, ces accusations sont grotesques. Bien sûr, elles sont infondées. Mais ce n’est pas le fond qui compte pour les ayatollahs, c’est le symbole.


Ils envoient un message au monde : vos ressortissants sont à notre merci, et vous n’y pouvez rien.

Pendant ce temps, à Paris… on “condamne fermement”

La diplomatie française, droite dans ses charentaises, aligne les communiqués indignés, les « préoccupations », les « démarches diplomatiques » et les « appels à la libération immédiate ». Mais sur le terrain, rien. Pas d’échange. Pas de bras de fer. Pas même une once de stratégie de puissance.

Nous avons vu l’Iran libérer des otages en échange de prisonniers. Nous avons vu d’autres nations agir. La France, elle, attend. Peut-être qu’à force de patience, la cellule deviendra un salon ?

Des otages d’État français. Et nous les abandonnons.

Les mots sont ceux du Quai d’Orsay lui-même : otages d’État. Mais que fait l’État pour ses otages ? Que fait Emmanuel Macron pour Cécile Kohler, enseignante de Lettres modernes, et Jacques Paris, son compagnon ? Trois ans. Trois longues années, alors que l’Iran multiplie les provocations et que notre réponse demeure diplomatiquement végétarienne.

La République ne protège plus les siens

Quand un citoyen français est accusé à tort dans une dictature, c’est la France entière qui devrait rugir. Mais aujourd’hui, elle murmure. On aurait presque l’impression que leur sort dérange, gêne, ou pire : embarrasse.

Peut-être est-il temps de se souvenir que la politique étrangère, ce n’est pas que des poignées de main devant des drapeaux. C’est aussi savoir défendre les siens, les vrais, ceux qu’on abandonne trop souvent dans le silence des cellules lointaines.

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