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Un bénévole du diocèse a été mis en examen et placé en détention provisoire, dans la nuit de samedi à dimanche, dans le cadre de l’enquête ouverte après l’incendie dans la cathédrale de Nantes le 18 juillet dernier, a annoncé le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès, ce dimanche.

L’homme, un Rwandais âgé de 39 ans, qui avait été placé en garde à vue samedi matin, fait l’objet de poursuites pour « destructions et dégradations par incendie », a précisé le magistrat.

Le principal suspect dans cette affaire a d’abord contesté les faits devant les enquêteurs. Il a finalement « reconnu, lors de l’interrogatoire de première comparution devant le juge d’instruction, avoir allumé les trois feux » a indiqué le procureur. Ses motivations ne sont pas connues, pour l’heure. Il n’avait pas d’antécédent judiciaire et n’encourt désormais qu’une peine assez modeste au regard du désastre qu’il a occasionné : jusqu’à dix ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende.

Ce bénévole, qui était chargé de fermer à clé la cathédrale la veille de l’incendie, travaillait depuis « quatre ou cinq ans » pour le diocèse de Nantes, selon le recteur Hubert Champenois.

Les flammes ont détruit le grand orgue et le buffet d’orgue du XVIIe siècle. Elles ont aussi ravagé un tableau d’Hippolyte Flandrin du XIXe siècle, une partie des récentes stalles du chœur, et les vitraux de la façade, dont une partie était des vestiges de vitraux du XVIe siècle, précise Le Monde.

Ce sont deux éléments qui ont mis les enquêteurs sur la piste de l’home, et qui ont conduit à le placer une seconde fois en garde à vue. Ce sont d’abord les prélèvements qui ont été effectués par le laboratoire central de la préfecture de Paris, qui ont mis en évidence des traces d’hydrocarbure et ont donc permis aux enquêteurs de privilégier la piste criminelle.

Par ailleurs, les enquêteurs ont pu exploiter les images de vidéosurveillance, sur lesquelles on voit sortir le bénévole de la cathédrale quinze minutes après les appels aux pompiers, c’est-à-dire quelques minutes après que l’incendie devienne visible, ont indiqué des sources concordantes.

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