Ils n’allaient plus à la messe, mais au marché. Ils ne parlaient plus de leur mère, mais de leur maman. Ils avaient des téléphones portables. Le passé simple avait été remplacé par le présent. Tous les « nous » étaient devenus des « on ». etc.

C’était la version rêvée par les post-modernes. Le Club des Cinq, c’était trop tradi, vous comprenez. Il fallait le purger. À la suite de l’éditeur anglais, Hachette en France appliqua la même technique à la traduction d’origine. Au menu : caviardages en tous genres et sabotage de la langue.

L’expérience s’est révélée être un échec complet. Les ventes se sont effondrées. Et pendant ce temps là, les versions d’origine, de plus en plus recherchées, voyaient leur côte augmenter régulièrement sur eBay et Le Bon Coin.

Au Royaume-Uni, la même constatation avait été faite dès 2016, et l’éditeur anglais avait abandonné ces versions expurgées. C’est maintenant au tour de la France de mettre au pilon ces horreurs.

Claude, François, Mick et Annie vont pouvoir retourner à la messe.

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