Ce mercredi à Besançon, Bechir Tabarki a écopé de la peine maximale : accusé d’avoir assassiné Jeanine Dessay dans les toilettes du Géant Casino de Pontarlier le 15 avril 2019, un crime qu’il a reconnu, le quadragénaire a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.

Jeanine, « Notre Dame de Pontarlier », comme l’a qualifiée Françoise Bourliaud, la directrice de CCAS va manquer à tous. Énormément. « Jeanine, c’était notre seconde mère, Celle qui nous a appris le respect, des gens, des animaux, de tout », résume Khalid, de la maison de quartier des Pareuses. « Si on n’avait pas croisé sa route, certains d’entre nous auraient sans doute dévié… »

Rien, jamais, ne pourra ramener à la vie Jeanine Dessay, cette femme qualifiée « d’extraordinaire » par son entourage. Le 15 avril 2019, la retraitée était poignardée à 19 reprises dans les toilettes du supermarché Géant Casino de Pontarlier. Son meurtrier présumé, Bechir Tabarki, était retrouvé quelques heures plus tard dans sa chambre d’hôtel, cerné par les indices semés derrière lui, qui ont alimenté sa traque policière.

Béchir Tabarki venait tout juste de sortir de prison depuis une semaine, après avoir purgé une peine de cinq ans en Suisse, pour vol à main armée. Mais au matin de l’homicide, l’expertise de son ordinateur a démontré que l’homme avait fréquenté de nombreux sites à caractère pornographique.

Avait-il dans l’idée de trouver une proie ? Un argument étaye cette hypothèse : l’homme a choisi de se poster dans les toilettes des femmes, et d’attendre.

Ce jeudi à l’issue d’un intense procès, l’accusé a écopé de la peine maximale encourue en France, à savoir la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de 22 ans. Un verdict que Bechir Tabarki, debout dans son box, a accueilli sans broncher. Un temps évoqué, l’éventuelle altération du discernement au moment du terrible passage à l’acte n’a pas été retenue par le jury.

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