C’est une dégringolade à faire pâlir les derniers thuriféraires du « nouveau monde ». Selon le dernier sondage Ipsos-Cesi pour La Tribune Dimanche, Emmanuel Macron chute de 5 points en un mois, atteignant 21 % d’opinions favorables, frôlant son record d’impopularité de 2018, en pleine crise des Gilets jaunes. Quant à François Bayrou, nouveau locataire de Matignon, il pulvérise un autre record : avec 17 % de soutien, le centriste béarnais devient officiellement le Premier ministre le plus détesté de toute la Ve République.

Et ce n’est pas la droite qui les lâche. Ce sont leurs propres partisans

Même les sympathisants du trio Renaissance-MoDem-Horizons prennent la tangente. Il faut dire qu’entre la gestion calamiteuse de l’insécurité, l’effondrement de l’autorité dans les écoles, et la France livrée aux émeutiers en marge des célébrations du PSG, les occasions de douter de l’utilité des « élites » ne manquent pas.

Bayrou : six mois pour passer de « recours providentiel » à boulet

Rappelons qu’il avait été nommé à Matignon pour apaiser, rassembler, ramener un peu de cette bonhomie provinciale censée parler au peuple. Résultat ? Un effondrement accéléré. Bayrou, le « sage » de Pau, n’aura tenu que quelques mois avant de devenir l’homme qui inspire le plus d’indifférence mêlée à du mépris. Même Valls ou Juppé avaient mieux résisté.

Macron : usé, rincé, rejeté

Quant à Macron, sa posture jupitérienne ne fait plus illusion. Sept ans de mépris, de gestion verticale, de « en même temps » incohérent, et de petits coups de menton européistes auront fini d’achever la confiance du pays. Il voulait réconcilier les Français ? Il les aura tous mis d’accord… contre lui.

Pendant ce temps, la France brûle

Une surveillante poignardée par un élève. Des policiers submergés. Des villes ravagées par des supporters transformés en casseurs. Et pendant ce temps-là, à l’Élysée et à Matignon, on s’interroge sur la stratégie à adopter pour regagner cinq points dans un prochain sondage. La maison brûle, mais ils calculent.

Le peuple français, lui, ne s’y trompe plus. Il regarde ces chiffres comme on contemple les dernières braises d’un régime à bout de souffle. Bayrou ? Macron ? Même leurs noms n’inspirent plus que lassitude ou colère.

L’heure du grand retournement approche

Et ces chiffres, plus que des courbes sur un graphique, sont le signal d’alarme d’un peuple à bout de patience. Le vernis est tombé. Le réveil sera brutal.