Anne Hidalgo, maire de Paris, a tweeté en novembre pour célébrer la décision de la majorité municipale de voter une subvention de 100 000 euros pour l’ONG SOS Méditerranée, une association qui aide les migrants.

Cette subvention a été accordée chaque année depuis 2016, mais l’arrivée controversée de l’Ocean Viking à Toulon, chargé de 234 personnes, a relancé le débat au Conseil de Paris. David Alphand, vice-président du groupe LR au Conseil de Paris, a déclaré que les Parisiens « n’ont pas besoin d’un tel vœu pour être sensibilisés au problème des migrants » et qu’il serait préférable de donner cet argent aux crèches de la ville.

Maud Gatel, présidente du groupe MoDem, démocrates et progressistes au Conseil de Paris, a déclaré que les dépenses de la ville devraient être évaluées en fonction du bénéfice exclusif des Parisiens.

La question de savoir si Paris, avec ses plus de 7 milliards d’euros de dettes, peut encore se permettre de distribuer de l’argent municipal pour des causes jugées éloignées de la vie quotidienne des Parisiens est un sujet de polémique récurrent dans les couloirs de l’Hôtel de Ville. Le tribunal administratif a donné une réponse à cette question le 12 septembre en validant la possibilité pour une collectivité de voter une telle subvention en vertu du droit de la « coopération décentralisée ».

Le Conseil débattra du budget primitif à partir de mardi 13 décembre.

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