Constat de nos confrères de Valeurs Actuelles au campus des Jeunes Républicains à Angers :

On veut coller à la ligne du RN, le parti qui gagne dans les urnes. L’arrivée de 89 députés du RN à l’Assemblée nationale en juin a été vue comme une humiliation pour l’ex-UMP, il y a peu encore aux manettes. A la tribune, Théo Michel, secrétaire général des Jeunes LR, dénonce les « quartiers où on ne peut entrer », quitte à « choquer la bien-pensance, les belles âmes. » Même discours chez Guilhem Carayon, président des jeunes LR. « Il faut revenir aux fondamentaux : d’abord défendre l’autorité de l’Etat et la sécurité parce que c’est la première des libertés. Surtout pour les jeunes d’ailleurs, qui sont les personnes les plus touchées dans le pays par la délinquance. »

[…] « On est là pour dire à nos aînés qu’il faut vraiment mener une révolution au sein des républicains. On sort d’une défaite énorme, c’est la troisième élection présentielle de suite que l’on perd. Il faut clarifier la ligne politique avec un changement radical : on est de droite, on n’est pas au centre ! », tranche Guilhem Carayon. Lui a apporté son soutien à Ciotti. « C’est un des rares hommes politiques qui a eu le courage de voter contre le traité de Lisbonne en 2007, contre l’avis-même de sa famille politique. » Tout en concédant qu’entre les deux candidats, « les lignes sont très proches. » On en oublierait presque la présence du troisième larron sur la ligne de départ, le député du Lot Aurélien Pradié. « C’est un fantôme », ironise un militant. La famille LR prend elle aussi des allures de parti fantôme. Seuls 48 500 adhérents sont invités à glisser un bulletin dans l’urne, en décembre. Ils étaient 268 000 à élire Nicolas Sarkozy à la tête du mouvement en 2014.

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