Yaël Braun-Pivet rêve de taxer encore plus… dans le pays déjà champion du monde des impôts !

Illustration : LLP

C’est une petite phrase, lâchée au détour d’une interview matinale, qui en dit long sur l’idéologie qui gangrène nos élites. Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, a proposé de « taxer davantage les héritages », ce « truc qui tombe du ciel ». Rien que ça. Comme si l’argent transmis par le travail acharné d’une vie, parfois de plusieurs générations, n’était qu’un hasard heureux, un butin tombé du ciel… et non le fruit d’un effort, d’un sacrifice, d’une histoire familiale.

Le problème ? La France est déjà le pays le plus taxé du monde sur les successions et donations ! Oui, vous avez bien lu : 0,74 % du PIB en 2021, soit trois à quatre fois plus que l’Allemagne, l’Espagne ou le Royaume-Uni. Douze pays de l’OCDE ont même purement et simplement supprimé cet impôt jugé injuste et inefficace. Pendant que la Suède, la Norvège ou le Canada laissent les familles transmettre librement, la France persiste à ponctionner toujours plus.


Une idéologie punitive qui nie la famille

Ce qui choque dans les propos de Mme Braun-Pivet, ce n’est pas seulement la méconnaissance de la réalité fiscale française. C’est le mépris sous-jacent pour la famille. L’héritage, c’est la continuité, c’est la transmission, c’est l’amour des parents pour leurs enfants. C’est l’idée qu’un Français qui a travaillé, épargné, bâti quelque chose, puisse le transmettre à sa descendance. Vouloir taxer encore plus cet acte fondamental, c’est s’attaquer au socle même de la société.

Et qu’on ne nous parle pas des « super-héritages » : le taux maximal en ligne directe est déjà de 45 %, soit trois fois la moyenne de l’OCDE ! Et l’abattement français est ridicule comparé à nos voisins : 100.000 euros seulement, quand un Américain peut transmettre jusqu’à 11,5 millions de dollars sans être inquiété.

Le grand hold-up qui se prépare

Pendant que l’État accumule déficits et dettes (121 % du PIB attendus d’ici 2028 !), les politiciens cherchent de l’argent facile. Plutôt que de réduire la dépense publique, ils lorgnent sur l’épargne des familles. Ce n’est pas un hasard si la Cour des comptes vise désormais le pacte Dutreil (qui protège les entreprises familiales) ou l’assurance-vie. Tout y passe. La classe moyenne, les artisans, les paysans, les commerçants, tous ceux qui rêvaient de transmettre leur patrimoine verront demain l’État se servir avant leurs propres enfants.

Les Français n’en veulent pas

Les études sont claires : 87 % des Français souhaitent que la fiscalité sur les successions diminue. Neuf pour cent seulement voudraient qu’elle augmente. Yaël Braun-Pivet choisit donc sciemment d’aller contre la volonté massive du peuple. Un peuple déjà étranglé par les impôts, humilié par les dégradations de la note française par les agences de notation, et qui voit son patrimoine devenir la variable d’ajustement d’un État incapable de se réformer.

Il fut un temps où l’on travaillait pour assurer l’avenir de ses enfants. En France, on travaille désormais pour nourrir un État glouton, qui taxe à la source, taxe au revenu, taxe à la dépense… et taxe jusqu’à la tombe.

À quand la mise en vente aux enchères des caveaux familiaux pour « équilibrer les comptes publics » ?



La lettre patriote