Le théâtre de rue devait être à la fête. Mais, une fois encore, ce sont les habitués des émeutes, casqués, masqués, nourris d’idéologie anarchiste, qui se sont invités dans le centre d’Aurillac. Dans la nuit de mercredi à jeudi, près de 300 individus ont transformé le premier jour du festival en champ de bataille : abribus détruits, vitrines fracassées, feux de poubelles, projectiles lancés contre les CRS.
Des casseurs « venus pour en découdre »
La scène est connue : pavés descellés, barricades dressées, slogans hostiles au « système ». Le préfet du Cantal a parlé d’« individus très violents et préparés ». Le maire socialiste d’Aurillac, Pierre Mathonier, lui, a eu des mots encore plus clairs : « C’est la France qu’ils attaquaient. » Tout est dit.
Derrière la façade culturelle et festive, on retrouve les mêmes groupes radicaux, nourris d’un rejet viscéral de nos institutions, de notre mode de vie, de nos symboles. Le drapeau français, déjà décroché lors des dégradations de 2023, reste pour eux une cible. Et tandis que huit policiers sortent blessés des affrontements, aucune interpellation n’est à signaler : les casseurs repartent libres, la justice promet de « lancer des enquêtes ». Une antienne que l’on connaît par cœur.
Un festival pris en otage
Avec ses 3.000 artistes et ses 180.000 visiteurs, le festival d’Aurillac est une institution, un rendez-vous incontournable. Mais comme ailleurs — à Sainte-Soline, à Nantes ou lors des cortèges contre la réforme des retraites —, les Black Blocs et assimilés exploitent le moindre prétexte pour installer leur chaos. Le théâtre de rue devient alors théâtre de guérilla.
Le préfet tente de rassurer : « le dispositif de sécurité sera renforcé ». Mais chacun sait que, face à des militants organisés et déterminés, le maintien de l’ordre reste fragile, surtout quand la justice se montre timorée.
Une attaque symbolique
« Détruire la France », voilà ce qu’un émeutier aurait confié au maire. On ne saurait mieux dire. Ces violences ne sont pas des débordements isolés : elles traduisent une haine profonde de ce que nous sommes, de notre histoire, de notre culture. Aurillac, hier soir, n’était pas seulement une ville assiégée par quelques centaines d’individus : c’était une nouvelle démonstration de la guerre menée contre la nation.
Et demain ? Le festival continue, les touristes affluent, la communication officielle insiste : « ne pas confondre le festival et les violences ». Certes. Mais les Français, eux, ne sont pas dupes : derrière ces nuits d’émeutes, c’est bien le pays tout entier qui vacille, livré aux casseurs.