Samedi midi, au pied des tours Aillaud de Nanterre, un geste qui aurait dû rester une scène intime a viré au drame. Un homme d’une cinquantaine d’années demande sa compagne en mariage. Elle refuse. Il sort un cutter et lui tranche la gorge.
Les faits sont aussi simples qu’effroyables : après l’agression, l’homme prend la fuite dans le parc André-Malraux, s’entaillant les veines et avalant un cachet, avant de s’effondrer. La victime, grièvement blessée, est transportée en urgence absolue à l’hôpital Franco-Britannique de Levallois. Hors de danger aujourd’hui, elle échappe de peu au pire. L’agresseur, lui aussi hospitalisé, a été placé en garde à vue.
On parlera encore de « drame conjugal », de « dispute qui dégénère ». Mais les faits s’accumulent, semaine après semaine, dans notre pays : une violence qui surgit au détour d’une querelle, dans la rue, dans un parc, au domicile. Une violence immédiate, disproportionnée, où l’arme blanche sort plus vite que la raison.
Qu’un simple refus de mariage suffise à déclencher une tentative de meurtre en dit long sur l’état de notre société. Et tant que la justice se contentera d’empiler les gardes à vue sans traiter les causes profondes — perte des repères, désinhibition par la violence quotidienne, impunité réelle ou perçue —, d’autres femmes, d’autres hommes, continueront de payer le prix du chaos.
Mais bine évidemment, « le problème, c’est le cutter »…