C’est une affaire qui pourrait marquer un tournant décisif dans la jurisprudence américaine en matière de droit à la vie. Justin Banta, un Texan, est inculpé pour meurtre avec préméditation – capital murder, le degré le plus grave de l’échelle pénale au Texas – pour avoir, en toute connaissance de cause, glissé une pilule abortive dans la boisson et les biscuits de sa compagne enceinte, provoquant ainsi la mort de leur enfant à naître.
Le fœtus enfin reconnu comme victime ?
Jusqu’à présent, la majorité des affaires similaires aboutissaient à des accusations d’agression contre la femme enceinte. Cette fois, c’est le bébé in utero qui est juridiquement reconnu comme la seule victime. Autrement dit, la justice texane affirme ici que la vie commençait déjà – et qu’elle a été supprimée.
Une telle lecture de la loi met les progressistes en ébullition : reconnaître des droits à un enfant à naître, c’est pour eux s’attaquer à « l’autonomie corporelle des femmes ». Pour d’autres, plus nombreux qu’on ne le dit, c’est au contraire le début d’un retour au bon sens.
Post-Roe : vers une relecture du droit constitutionnel ?
Depuis l’effondrement de Roe v. Wade en 2022, la question du statut juridique du fœtus n’est plus taboue. Chaque État est libre de statuer sur ce qu’est la vie. Et certains, comme le Texas, n’hésitent plus à affirmer que cette vie commence avant la naissance.
Un professeur de droit interrogé dans la presse américaine s’inquiète déjà des conséquences, version gauchiste : si un fœtus est une personne, alors faut-il aussi « le compter dans les centres de détention » ? Voilà où mène la logique progressiste : faire passer pour absurde ce qui relève simplement de l’éthique la plus élémentaire.
La gauche embarrassée, les pro-vie remontés
Pendant ce temps, les groupes pro-vie saluent le courage des autorités texanes. L’affaire Banta, selon eux, prouve l’urgence d’un encadrement strict de l’accès aux pilules abortives. Car ce ne sont plus seulement les cliniques qui en font un usage mortifère : c’est désormais dans un café, dans une rue ordinaire, que l’on peut supprimer une vie humaine.