Le 30 novembre 2021, fête de Saint André, restera donc dans l’Histoire de l’élection présidentielle comme la date de l’annonce officielle de candidature d’Éric Zemmour.

Tout commence le 3 mai 2017. Ce soir-là, les électeurs du Front National, dont la plupart d’entre eux ont tout perdu – amis, famille, emploi, etc – pour avoir soutenu la famille Le Pen, voient enfin leur candidate accéder à l’épreuve finale, au Saint des Saints : le débat d’entre deux tours. Et là, après quatre décennies de luttes, de combats, de tractages, d’affichages nocturnes, de meetings, quatre longues, très longues décennies, une vie entière, ils voient devant leurs yeux incrédules leur candidate s’affaler, s’affaisser, se ridiculiser, les ridiculiser, ridiculiser leur parti, et conséquemment faire compter pour rien leur vie offerte, leur vie sacrifiée. Une horreur.

Ce soir-là, le 3 mai 2017, ils vont dormir avec une énorme gueule de bois, et l’assurance, même si elle reste alors indicible, que le sauvetage de la France ne passera plus jamais par cette femme-ci.

Aujourd’hui, cinq ans plus tard, l’espoir semble renaître, et il porte une initiale : Z.

Aujourd’hui, cinq ans plus tard, en milieu de journée, Eric Zemmour annonce donc sa candidature à la présidence de la république.

Aujourd’hui, cinq ans plus tard, à 20 heures, Eric Zemmour sera sur TF1 pour expliquer le Grand Remplacement, et expliquer sa décision d’entrer dans l’arène.

Rien n’est joué. La candidature Zemmour peut reprendre son envol ou se mélenchoniser dans un minable résultat à à peine deux chiffres.

Mais aujourd’hui, nul ne doute que ce qui se passe est un petit peu historique…

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