YouTube annonce en fanfare qu’il va rouvrir ses portes aux créateurs « excommuniés ».
Pendant des années, la plateforme a fait la chasse à tout ce qui ne rentrait pas dans la doxa sanitaire ou électorale. Des milliers de vidéos supprimées, des chaînes fermées, des carrières ruinées. Quiconque osait critiquer la gestion du Covid, ou s’interroger sur le déroulement du scrutin présidentiel américain, était marqué du sceau infamant : « désinformation ». Aujourd’hui, Alphabet reconnaît implicitement que ces règles n’avaient rien de sacré. Elles étaient politiques, circonstancielles, et surtout dictées par la Maison Blanche de Joe Biden.
Des bannis devenus martyrs
Bongino, Gorka, Bannon et tant d’autres avaient été jetés hors du débat public au nom d’une vérité d’État. Les voici réhabilités, preuve que la prétendue « neutralité » des plateformes n’était qu’un écran de fumée. Qu’ils reviennent aujourd’hui, ce n’est pas une faveur : c’est l’aveu d’un abus passé.
YouTube découvre soudain la liberté d’expression
« YouTube attache de l’importance aux voix conservatrices », ose écrire la firme. Mais où était cet attachement lorsqu’elle obéissait servilement aux injonctions d’un pouvoir paniqué à l’idée que ses récits officiels puissent être contredits ? On parlait alors de lutte contre la désinformation. On sait désormais qu’il s’agissait d’une lutte contre la dissidence.
Une victoire politique, un revers culturel
Ce revirement doit beaucoup à la pression de Trump et de ses alliés républicains. Jim Jordan a raison de saluer « une victoire contre la censure ». Mais le mal est fait : la suspicion demeure, et la confiance est brisée. Les géants du numérique se sont révélés pour ce qu’ils sont : non pas des forums ouverts, mais des bras armés idéologiques.
La censure n’est jamais neutre
Le retour des bannis n’efface pas les années de muselière. Il rappelle au contraire une leçon simple : la censure n’est jamais une garantie de vérité, seulement une arme au service d’un camp. Aujourd’hui, YouTube change de ligne parce que le vent politique a tourné. Demain, qui sait quels sujets seront frappés d’interdit ?