La Lettre Patriote vous avait raconté ce crime commis par un mahométan marocain clandestin – Yassine Kanjaa – qui avait tué un sacristain et blessé un prêtre en Espagne le 25 janvier dernier. Il est très intéressant de lire l’ordonnance confirmant le maintien en détention provisoire du djihadiste :

Kanjaa a avoué que son but était de tuer des personnes qu’il considère comme étant liées à ‘Satan’, parce que les personnes qu’il attaquait sont des ‘ennemis de l’islam et des Musulmans’”. Le tribunal indique que le raisonnement de l’ordonnance de Gadea est corroboré par le visionnage de la déclaration judiciaire de Kanjaa, “où il explique comment il a mené son action violente de manière délibérée, consciente et voulue, dans le contexte d’une motivation religieuse radicale, avec un grand couteau qu’il a caché dans ses vêtements“.

L’arrêt donne des détails sur l’attaque, notamment sur le fait que Kanjaa a pris “une grande machette dans le faux plafond de sa maison, qu’il a dissimulée “dans la djellaba sombre qu’il portait”. Il donne également un compte rendu détaillé des différentes attaques qu’il a perpétrées. Il apporte également la nuance que l‘agresseur a éteint son téléphone portable pendant l’attaque “pour éviter d’être géolocalisé” et qu’il s’est rendu dans les deux églises “avec l’intention de tuer tous les prêtres qui s’y trouvaient, choisis par lui en raison de leur importance pour l’islam”.

Ensuite, la Chambre annule l’allégation d’enracinement de l’accusé, en soulignant qu’il s’agit d’un “ressortissant marocain de 25 ans, sans titre de séjour ni permis de travail, et qu’il ne présente aucun des signes d’enracinement allégués“. Ils ajoutent que cela suffirait à maintenir la détention provisoire, mais ajoutent qu’il existe un risque de réitération criminelle, étant donné “l’intention avouée de poursuivre ses actions avec un comportement similaire“, ce que, rappellent-ils, il a exprimé “de manière claire et directe à l’instructeur, sans aucun signe de compassion, de repentance ou d’empathie envers les victimes”.

Au contraire, ajoute la Chambre, il a justifié son action “par le fait qu’elles méritaient son action” parce qu’elles étaient liées à “Satan” et qu’”Allah” lui avait confié une mission qu’il devait remplir. La Chambre affirme qu’il a lui-même reconnu devant le juge que son but est de tuer plus de gens“, “pour se mettre à l’abri“. Et elle indique qu’il a soutenu que s’il était libéré, la situation “empirerait parce qu’il n’est pas calme du tout”. “La dangerosité (…) est donc extrême et donc incompatible avec la vie en liberté à ce moment-là demandée par sa défense ou avec l’imposition de toute autre mesure alternative à la détention préventive, qui ne pourrait pas l’empêcher de mettre en œuvre son objectif homicide avoué”, conclut la Chambre.

Déroulement des faits

Selon le récit des faits figurant dans l’ordonnance par laquelle le juge a accepté l’entrée et la perquisition au domicile du djihadiste présumé, Yassine Kanjaa, vers 18h30 le 25 janvier, “est entré à l’intérieur de l’église de San Isidro” à Algésiras et a entamé une discussion avec les personnes présentes, déclarant avec véhémence aux paroissiens que la seule religion à suivre est la religion islamique”.

L’ordonnance du tribunal, qui reprend le rapport de police, indique qu’il a quitté les lieux “en prononçant des messages en arabe dont le contenu est inconnu”, mais qu’il est revenu à 19 h 40. “De l’intérieur de l’église, les personnes présentes ont entendu quelqu’un à l’extérieur de l’église crier en arabe”, indique l’ordonnance, qui ajoute qu’une fois la messe terminée, le prêtre responsable est descendu de la chaire pour vérifier ce qui se passait“et c’est alors que la personne faisant l’objet de l’enquête, portant une grande machette à la main, a soudainement attaqué le prêtre, lui causant de graves blessures”.

Selon le rapport, Yassine Kanjaa a également tenté d’agresser un témoin présent sur place, puis s’est enfui de l’église et s’est rendu dans un autre lieu de culte catholique appelé Virgen La Palma, situé à environ 200 mètres. “Dans ce lieu, il a rencontré le sacristain de cette église, qui quittait le lieu par une porte arrière (…), Kanjaa a commencé à l’attaquer à plusieurs reprises, lui causant quelques blessures initiales“, note-t-il.

Le récit des faits donné par la police indique ensuite que le sacristain a tenté de s’enfuir vers la Plaza Alta, mais qu’arrivé au centre de la place, “il a été rattrapé par l’agresseur qui, une fois qu’il l’a mis à terre, a tenu le catana à deux mains, levé les yeux au ciel et crié quelques mots en arabe, parmi lesquels on entendait le mot ‘allah’, et lui a donné un dernier coup mortel“.

Ensuite, précise l’ordonnance, une fois l’événement terminé, “il s’est rendu très calmement à la Ermita Europa située sur la même place et a tenté d’y entrer, bien qu’à ce moment-là et sans opposer de résistance, il ait été arrêté par la police locale de la ville d’Algésiras”. Le rapport de police indique également qu’une fois arrêté, il a été conduit dans un centre médical d’Algésiras pour y recevoir une assistance médicale. Là, à plusieurs reprises, il a crié “Allahu Akbar”.