Le 31 juillet prochain, Yanis El Habib, l’un des trois meurtriers présumés d’Adrien Perez, pourrait être libéré et placé sous contrôle judiciaire. En effet, un juge des libertés et de la détention a décidé dans son ordonnance du 23 juillet de refuser la prolongation de la détention préventive de Yanis El Habib. Le procureur de Grenoble a fait immédiatement appel de cette décision.

Pour les parents d’Adrien Perez, la douleur est immense. Elle se double d’une incompréhension totale et d’une colère infinie. Ce n’est pas la première fois que Yanis El Habib faisait une demande de remise en liberté. A chaque fois, au regard du dossier de l’instruction accablant, elles lui avaient été refusées.

Patricia Perez s’indigne :

« Le juge des libertés a-t-il vraiment lu le dossier ? Nous, nous connaissons le dossier de notre fils de A à Z.  Et, c’est clair, il y a une vidéo qui est claire ! On a ôté la vie à notre fils pour rien, d’un coup de couteau en plein cœur. Il avait la vie devant lui, il avait un travail, des amis qui l’aimaient. Nous, ses parents, on survit, on n’a plus goût à rien. »

Bruno Perez, le père d’Adrien, lui aussi, a du mal à contenir son chagrin et sa colère :

« Mercredi 29 juillet quand ils vont rendre leur décision, ce sera le jour du deuxième anniversaire de la mort de mon fils. Alors , imaginez ! S’il sort ? Depuis quatre jours, je ne mange plus, je ne dors plus, je ne pense qu’à çà ! Comment je peux imaginer que celui qui a levé les bras en l’air, en criant victoire, quand mon fils est tombé par terre, puisse voir le ciel bleu et arriver les mains dans les poches à son procès ? Une prison, c’est fait pour réfléchir à ses actes. il doit y rester. »

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