Étudiante en deuxième année à l’École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille, située à Villeneuve-d’Ascq, la jeune femme vivait entre les domiciles de ses deux parents. «Elle était un peu électron libre, elle était soit chez moi soit chez sa mère. Elle avait un grand bureau chez l’un comme chez l’autre», détaille David. Assez casanière, Hélana avait une priorité : ses études. «Elle n’allait jamais en boîte de nuit. Quand elle sortait de l’école, elle rentrait faire ses devoirs. Elle se voyait plus dans le paysagisme que dans l’architecture et me disait : ”Papa, j’en ai encore pour cinq ans”», poursuit David. 

Depuis environ deux ans, Hélana fréquentait un jeune homme – son premier petit copain -, rencontré dans son ancien lycée privé professionnel. Ce jeune Afghan de 23 ans, arrivé seul en France lorsqu’il était adolescent, a appris le français puis suivi une formation de plombier chauffagiste, avant d’obtenir un CDI. «Je l’ai croisé une bonne vingtaine de fois, notamment quand il passait le week-end avec ma fille chez sa maman. Il est même venu dans la Somme pour un repas de famille», poursuit David.

La victime avait appelé son père indiquant se rendre au domicile de son petit ami pour récupérer des affaires. Sans nouvelles, son père l’avait rappelée pour tomber sur le jeune homme, qui lui avait dit avoir tué sa fille. «Elle est morte, j’ai tué ta fille, j’ai tué ta fille», répète le jeune Afghan. 

La maman de la jeune femme, anéantie, partageait une publication sur Facebook en hommage à la petite Lola, elle aussi originaire du Nord, il y a encore quelques jours.

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