Voilà qui était Philippine, massacrée par un clandestin marocain
Tout le dossier : Meurtre de PhilippineNos confrères du Parisien ont rassemblé quelques témoignages glanés à la messe de funérailles à Versailles. En voici quelques extraits :
Elle était « une fille, une sœur, une fiancée chérie qui souhaitait fonder une famille, une marraine adorée. » Voilà certains des mots choisis dans le livret distribué à l’entrée de la cathédrale Saint-Louis, à Versailles (Yvelines), ce vendredi 27 septembre pour les obsèques de Philippine. Une cérémonie à laquelle plusieurs milliers de personnes ont participé pour rendre un dernier hommage à l’étudiante, retrouvée morte samedi 21 septembre dans le bois de Boulogne Paris, (XVIe).
La messe a permis aux proches de décrire avec leurs mots la jeune femme aux yeux bleus, qui allait avoir 20 ans en octobre. « Tu étais parfaite, comme disaient tes deux sœurs chéries », souligne un membre de la famille. « Elle était très aimée », confirment deux amies d’une des sœurs de la victime, en regardant le parvis se noircir de monde. Philippine « a tout fait avant tout le monde », a décrit son père dans la cathédrale. « Elle aimait faire des blagues parfois un peu caustiques » et « formait un binôme de choc avec sa cousine ». (…)
Élevée au cœur d’une fratrie de six par une mère professeur de mathématiques dans un établissement de l’agglomération versaillaise et un père physicien au commissariat à l’énergie atomique (CEA), Philippine Le Noir de Carlan était une brillante étudiante. À 19 ans seulement, elle était déjà en troisième année d’économie et d’ingénierie financière à la prestigieuse université Paris-Dauphine, après une scolarité remarquable dans un lycée privé catholique. « Dans mon cours, elle était toujours au premier rang. Une fille très intelligente, bienveillante, très solidaire avec ses camarades et surtout pleine de vie, nous confiait l’une de ses enseignantes cette semaine. Elle avait toujours envie d’apprendre » (…)
Latiniste, férue de littérature, de poterie ou encore de théâtre, Philippine multipliait les activités, les valeurs chrétiennes enracinées dans ses engagements. « Toujours prête à se mettre au service des autres. Elle s’interrogeait aussi : Comment je partage la simplicité ? Comment on construit la fraternité ? Comment aide-t-on les plus jeunes à avancer ? » souligne l’un de ses anciens chefs de groupe scout. (…)
La foi, aussi, a toujours accompagné cette étudiante « lumineuse ». À la cathédrale Saint-Louis où elle avait fait sa confirmation, comme ses frères et sœurs. Ou dans la petite église Saint-Pierre-du-Lac, qu’elle fréquentait le mercredi soir dans un groupe de prière ou le dimanche pour la messe. Un lieu qu’elle connaissait depuis le berceau : bébé, la petite Philippine y avait tenu le rôle de Jésus dans la crèche vivante de Noël. Elle fréquentait l’église avec son fiancé, Thibault, qu’elle avait rencontré à 15 ans. Les deux amoureux avaient grandi ensemble. Le couple rêvait de se marier. (…)