Victoire historique du Rassemblement national

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Il aura fallu près de quarante ans de présence au Palais-Bourbon pour que le parti honni de toutes les élites, diabolisé, marginalisé, ostracisé, réussisse ce que personne n’aurait cru possible : faire adopter un texte. Et pas n’importe lequel. La dénonciation de l’accord franco-algérien de 1968 — ce symbole de la soumission diplomatique et du déséquilibre migratoire — vient d’être votée à une voix près. 185 pour, 184 contre. Un souffle d’histoire, une gifle monumentale à l’arrogance du système.

La fin du « cordon sanitaire »

Depuis 1986, date d’entrée des premiers députés frontistes à l’Assemblée, tout avait été fait pour maintenir le Rassemblement national dans un rôle d’épouvantail politique. À chaque proposition, la même mécanique : condamnation morale, caricature médiatique, refus pavlovien. Et pourtant, à force de cohérence, de travail et de présence, les députés de Marine Le Pen ont fini par forcer la porte du réel.


Ce vote n’est pas seulement symbolique : il acte la fin d’un tabou. Le « cordon sanitaire » tant vanté par la gauche morale et repris par la droite craintive vient de se déchirer sous les yeux d’un pays qui n’y croyait plus. Les Français n’en peuvent plus de cette hypocrisie d’État où l’on refuse de voter une mesure juste simplement parce qu’elle vient du « mauvais camp ».

Un texte juste, un vote historique

En proposant la dénonciation de l’accord de 1968, le RN n’a pas cherché la provocation mais la justice. Cet accord, signé dans le contexte postcolonial, accorde depuis près de soixante ans des privilèges migratoires exorbitants aux ressortissants algériens : titres de séjour facilités, regroupement familial élargi, prestations sociales favorisées. Une absurdité diplomatique dont même des responsables de droite et de la majorité — d’Édouard Philippe à Gabriel Attal — reconnaissent depuis des années la nocivité.

Le courage d’une victoire

185 voix, une seule de plus qu’il n’en fallait. Ce chiffre, c’est celui d’un séisme. Car au-delà des chiffres, c’est un cap politique que le RN vient de franchir. Pour la première fois, une proposition venue de ses rangs n’a pas été écartée d’un revers de main. Pour la première fois, des élus LR et Horizons ont eu le courage de voter en fonction du contenu et non de l’étiquette. Pour la première fois, le RN a été considéré non plus comme un pestiféré, mais comme une force politique crédible.

C’est cela, le vrai événement : la normalisation du bon sens.

La gauche démasquée, le pays réveillé

La gauche, elle, a choisi son camp : celui du déni. Comme toujours, elle a préféré brandir sa morale plutôt que défendre les intérêts nationaux. Les mêmes qui hurlent contre les inégalités sociales ont voté pour le maintien d’un privilège migratoire injustifiable. Les mêmes qui parlent de justice ont choisi la culpabilité éternelle.

Mais cette fois, la manœuvre n’a pas suffi. Car la France réelle, celle qui travaille, celle qui souffre, celle qui voit son pays changer sans qu’on lui demande son avis, a trouvé sa voix dans ce vote.

Le commencement d’autre chose

Ce 30 octobre 2025 restera dans les livres d’histoire comme le jour où le Rassemblement national est devenu une force législative majeure, capable d’imposer le débat, de rallier des votes, de faire plier la ligne gouvernementale. Un parti longtemps méprisé, aujourd’hui légitimé par les urnes et par la démocratie parlementaire.

Marine Le Pen avait promis d’incarner une opposition constructive. Elle tient parole. Et son parti, hier marginalisé, devient désormais un acteur incontournable du jeu politique français.

Les mots sont importants : ce n’est pas « la victoire du RN ». C’est celle de la France, qui, pour la première fois depuis longtemps, s’est fait entendre dans son propre Parlement.

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