Samedi, les Gilets Jaunes pourraient bien se retrouver sur les traces de leurs aînés d’il y a deux siècles. En effet, c’est à Versailles qu’Eric Drouet a appelé à manifester.

L’homme a déjà fait parler de lui il y a quelques jours lorsqu’il appela en direct sur le plateau de BFMTV à « marcher sur l’Elysée » puis à y « entrer », ce qui lui a valu de se retrouver visé par une enquête préliminaire du parquet pour « provocation à la commission d’un crime ou d’un délit ».

« Si on arrive devant l’Élysée, on rentre dedans » avait-il expliqué devant les journalistes stupéfaits qui lui faisaient remarquer qu’il appelait à un coup d’Etat, à un putsch !

Cette fois-ci, sa cible est encore très symbolique, puisqu’il s’agit ni plus ni moins que du château de Versailles, dont la direction a immédiatement réagi :

Avouons-le, le souvenir de l’abandon de Versailles, puis de l’éparpillement de son mobilier suite aux événements de 1789, n’est pas ce qu’on peut appeler un « bon souvenir ». Il a fallu l’incroyable travail de fourmi des Amis de Versailles et des conservateurs successifs pour que le domaine retrouve une partie de son luxe d’antan et quelques uns de ses objets d’origine. On verrait d’un très mauvais oeil que ce joyau national, témoin unique du Grand Siècle, soit saccagé par la foule en 2018…

Oui, le combat des Gilets Jaunes est respectable. Mais s’ils passent par la case Versailles, il s’approchent dangereusement du coeur de notre Histoire. Et là, pas touche.

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