Usant de sa qualité de présidente non-élue de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a négocié – seule, sans aucun mandat – directement avec Albert Bourla, PDG de Pfizer, l’achat de doses de « vaccin » pour plus de 70 milliards d’euros. Ces négociations se sont faites par SMS, ce qui, en soi, est une grande curiosité.

Divers organismes de l’UE ont donc demandé à Mme von der Leyen de montrer les SMS en question. Chaque fois, elle a refusé. Elle refuse encore, alors que c’est la Cour des comptes de l’UE qui le lui demande. Personne dans le Babel bureaucratique de Bruxelles ne s’interroge sur l’anomalie, l’illégalité de ces refus. Personne là-bas ne fait ce raisonnement simple : si elle refuse avec une telle obstination de montrer ses communications avec Bourla, c’est qu’elles contreviennent à la loi. Tout le monde accepte – même si quelques-uns rouspètent impuissamment -, et Mme von der Leyen a toutes les chances d’obtenir un deuxième mandat de cheffesse-en-chef.

De son côté, le Parlement européen, voudrait, dans la même cause, entendre le grand homme des vaccins, Albert Bourla lui-même. Mais, étrange coïncidence, il refuse, lui aussi, de se livrer à cet exercice. Malgré les insistances de Bruxelles, il ne se déplacera pas et se fera représenter par une sous-fifre de sa société. Le Parlement européen – dont les 705 députés représentent 446 millions d’habitants du continent – devra se contenter de cet ersatz de solution, qui est pour le moins une forme insupportable de mépris.

Les institutions de l’UE sont ainsi conçues que Mme von der Leyen demeure intouchable, au-dessus des lois et de toute autorité. Elle peut faire ce que bon lui semble, personne ne peut lui demander des comptes. Ce sont là « nos valeurs » et les « valeurs de notre Europe », dont des Macron et consorts nous rebattent les oreilles dans leurs discours insipides et qu’ils défendent bec et ongles contre toutes sortes de menaces « illibérales ».

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