Vous pensiez que 2019 nous avait déjà gâtés avec les suites de l’affaire Benalla, les élections européennes à venir et les samedis des Gilets jaunes ? Vous n’avez encore rien vu ! Voici qu’on nous annonce que des djihadistes ultra-dangereux (pléonasme) vont sortir de prison cette année. Au secours !

Sur Europe 1, Gilles Kepel a donné quelques détails qui font froid dans le dos :

« Un certain nombre d’entre eux ont été condamnés il y a plusieurs années à des peines relativement courtes et sont aujourd’hui en train de sortir. Il y a déjà, à partir de ce mois-ci, des gens qui sont libérés. Ceux qui ne sont pas de nationalité française sont expulsés, quand leur pays d’origine en veulent. Les autres retournent dans leurs quartiers, retrouver leurs réseaux. Même s’ils font l’objet d’une surveillance, celle-ci est, par définition faillible »


«Un risque majeur.» C’est avec ces mots que l’ancien procureur de la République de Paris François Molins annonçait en 2018 la libération à la fin de leurs peines de ces individus condamnés pour terrorisme. Or, parmi ces «sortants», il y a beaucoup d’anciens «revenants» ayant séjourné dans la zone syro-irakienne et condamnés à leur retour.

Ces «revenants sortants», avec leur aura de djihadiste et leur expérience «militaire», inquiètent particulièrement les services antiterroristes. En 2018, sur une vingtaine de condamnés pour terrorisme libérables, on comptait déjà plusieurs revenants de la première heure (condamnés à des peines de moins de cinq ans avec du sursis).

En 2019, ils constitueront un peu plus de la moitié de la trentaine de libérables. Ces détenus, souvent partis sur zone dès les années 2012-2014 et généralement interpellés avant la vague d’attentats de 2015 et 2016, ont été condamnés à des peines relativement faibles.

Et pendant que le peuple de France apprend qu’on va libérer les loups au milieu des villes, les juges qui les condamnèrent à des mini-peines dorment sur leurs deux oreilles…

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