Le jeudi 1er septembre, jour de la rentrée scolaire, une collégienne manque à l’appel. Sa mère déclare sa disparition le lendemain, pensant qu’il s’agit d’une banale fugue. Pourtant, pour la police, l’âge de sa fille est un motif suffisant pour déclarer cette disparition « inquiétante ». Et à juste titre.

Séquestrée, privée de son téléphone, la collégienne de 12 ans est contrainte par deux autres mineurs à se prostituer. Jusqu’à 20 passes par jour se succèdent dans les endroits les plus sordides: bancs publics, voitures, cimetière… Comme si ce n’était déjà pas suffisant dans l’horreur, ses geôliers, originaires de Bondy (Seine-Saint-Denis) et de Seine-et-Marne, lui confisquent tous ses gains, estimés entre 15000 et 45000 euros.

Un de ses souteneurs, originaire de Bondy, était également « une figure majeure du trafic de cannabis dans la ville », selon la BPM. Pendant que la jeune fille faisait des passes, il en profitait pour revendre de la drogue.

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